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ENTRETIEN AVEC LES FEMMES A TISS B / PARTIE IV : MARIE SAPIN

Marie, c’est l’œil d’ATISSB, elle qui met en lumière nos produits. Vous la connaissez certainement via ses photos de concours hippique. Marie n’est pas seulement une observatrice talentueuse de son environnement, elle est avant tout actrice de son sport. Elle entraine quotidiennement plusieurs chevaux dans l’objectif d’atteindre le grand sport. Cavalière depuis l’enfance, elle évolue aujourd’hui sur des épreuves allant jusqu’à 1,50m Grand National (en équipe avec Benoit Petitjean, pour Racer Gloves).

Travailleuse assidue, Marie trace sa route avec rigueur et persévérance. En menant de front sa passion et son travail de graphiste, illustratrice et photographe. Entretien avec cette femme dotée d’une niaque et d’une énergie sans pareil.

MARIE SAPIN

* * *

-       A quel âge as tu débuté l’équitation ?

Je ne saurais pas vous dire un âge exact, mais très jeune, car même si j’habitais à Paris, je venais tous les weekends et vacances scolaires en Normandie, je passais ma vie au centre équestre et je dormais même là-bas ! Nous allions chercher les poneys et chevaux au pré, pour les monter, les promener, faire des jeux, ou j’accompagnais même mon instructeur sur les « foires à tout » pour choisir de nouveaux poneys pour le club, ou promener les enfants sur les poneys. J’adorais la liberté que nous avions et le naturel dans lequel nous vivions, différent de ce que je vivais à Paris dans les écoles ou de ce que l’on peut vivre dans d’autres clubs plus formels, où l’on ne vient que pour monter 1 heure et repartir.

-       idem pour les débuts en concours

J’ai commencé les concours vers 10 ans je pense, mais nous faisions des concours « d’entraînements » entre clubs, j’ai dû faire le choix de quitter mon club pour monter plus sérieusement dans une écurie de concours pour évoluer et c’est vers 13 ans que j’ai commencé les concours plus officiels et les CSI, d’abord un peu à poney et surtout à cheval, en participant aux épreuves cadets, juniors…

-       D’où viennent tes compétences en graphisme ?

Ma première passion vient du dessin, j’ai toujours dessiné depuis que je suis petite, donc rien à voir avec l’école. J’avais vraiment peur de l’ennui, alors pour être sûre de m’occuper toute la journée, je dessinais, j’inventais des histoires, des personnages, c’était comme un besoin compulsif, il fallait que je dessine sur les nappes et serviettes de restaurants, dans mes cahiers… Puis ça s’est atténué à l’école, je faisais simplement les portraits des gens de ma classe ou des professeurs. Je ne connaissais pas vraiment le graphisme, et je n’étais pas encore attirée par la photo.

Quand il a fallu trouver une voie professionnelle, j’ai eu un déclic avec les prépa et écoles d’art, je n’imaginais pas que cette voie pouvait proposer autant de débouchés ! Penninghen (prépa) proposait une année très classique, « à l’ancienne » des bases de dessin purement manuel (pas de dessin numérique), puis j’ai suivi un Master en école de design où le graphisme nous a été enseigné. C’est en nous proposant tant de matières différentes et d’univers créatifs que j’ai découvert un autre monde, et c’est en parallèle de cette période que j’ai voulu me mettre à la photographie, et par la suite la vidéo. Une chose, un intérêt en amène un(e) autre… C’est sans limites !

-       Comment as-tu réussi à t’imposer professionnellement dans ce milieu de l’équitation?

Je ne sais pas si je peux affirmer m’être « imposée », mais j’ai trouvé une place qui me plait, et c’est un réel plaisir de travailler avec chaque acteur de cette filière qui me passionne. C’est un milieu dans lequel nous nous croisons tous fréquemment et nous nous retrouvons aux mêmes endroits, chacun via nos rôles respectifs. Chacun peut se démarquer par sa spécialité, à cheval ou à pied, par son style, par ses qualités (ou ses défauts!). J’ai la chance d’exercer un métier qui est assez visuel, donc plus facile à mettre en avant, ou susciter une curiosité, un avis, qu’il soit négatif ou positif, de s’introduire auprès des gens sans être trop intrusif phrase trop longue on ne comprend pas le sens ou il manque mot de liaison. Les différentes facettes de mon activité peuvent interpeller : l’illustration, la photo, le graphisme sont des secteurs indépendants et pourtant tous autour de l’image, c’est comme cela que là où les gens voient plusieurs métiers, je n’en vois qu’un. Ma liberté en terme d’emploi du temps me permet de gérer mon sport au quotidien, et je retrouve d’un weekend à l’autre les mêmes têtes parfois à pied, et parfois en tant que cavalière. C’est cet ensemble de choses qui a construit ma place, sans forcément prendre celle de quelqu’un d’autre.

-       Etre une femme de cheval, qu’est ce que cela signifie pour toi ?

Beaucoup entendent par cette qualification, quelqu’un qui vient de la terre, ou issu d’une famille agricole/ou déjà cavalière, pour moi cela n’a rien à voir. Une femme ou un homme de cheval, c’est quelqu’un qui connaît l’animal et pense « Cheval », à son bien-être, avant toute décision. C’est une passion, même une drogue, on aime ou pas mais il n’y a pas de demie- mesure possible. Je suis passionnée, et j’aime les chevaux, mais je n’ai pas encore l’expérience ou tout le savoir pour me définir à 100% comme telle. Ce qui pourrait être un bon trio : Passion, expérience et connaissances. Disons alors que je suis femme de cheval dans le coeur …

-       Quels sont tes objectifs avec tes chevaux cette année ? (pas forcement les concours, cela peut être aussi basé sur l’amélioration de la complicité, de leur bien être etc ) Quels sont tes objectifs à plus long terme avec tes chevaux ?

Tout d’abord nous avons vraiment une bonne équipe autour des chevaux, et j’aimerais vraiment que tout continue dans cette direction. Même si la plupart des cavaliers ont gratté du pied pendant le confinement, j’ai vraiment apprécié cette période, avoir le temps de retravailler les bases, sans avoir la pression des concours. Pour les objectifs, je souhaite évoluer sur moi-même, techniquement et en terme de performance.

Je voudrais réussir à développer cette connexion particulière que j’avais avec Fioretta, avec Al

Capone qui est pour moi un cheval d’avenir. C’est un cheval particulièrement réservé mais il a déjà beaucoup gagné en confiance et en expressivité donc c’est déjà très positif. J’aimerais être régulière avec lui sur les épreuves à 145 qu’il commençait en fin d’année dernière. L’objectif est de l’emmener sur des épreuves supérieures, pour moi il a toutes les qualités, je dois juste m’adapter. J’ai en tête de nous emmener en Grand Prix 3*, mais en y ayant notre place (donc pas en touristes !). Tsar est plus à l’aise dans les vitesses, je voudrais donc me concentrer sur cet aspect-là pour être performante et ne pas le faire courir pour rien, je le connais par coeur, il sait tout faire et il n’a rien à prouver même si il continue de me surprendre et m’a fait de bons parcours sur 145.

Blue des Carmilles est également arrivé très récemment, je prends le temps de le connaitre et me mettre avec, il est vraiment attachant, très gentil, volontaire et a beaucoup de force et d’énergie. Une sorte de Guimauve au RedBull ! Son propriétaire souhaite le voir évoluer en concours à des fins commerciales.

Du côté des jeunes chevaux, c’est ma mère qui gère cette partie-là, nous attendons la suite avec impatience, (en particulier les poulains de Fioretta !) mais nous sommes déjà très heureuses les voir évoluer.

 

-       Quand on t’a parlé du projet A TISS B tu as dis oui tout de suite … Qu’est ce qui t’a plu ?

Je n’ai pas hésité ! D’une part je connaissais Audrey, ses idées et son travail avec la collection textile du Selle Français. J’appréciais beaucoup la personne mais aussi sa façon de travailler.

Quand j’ai découvert la collection, j’ai immédiatement adoré, je crois beaucoup dans cette ligne de vêtements et je n’ai de cesse de le répéter à Audrey. Personnellement c’est tout ce que j’aime, c’est classe, élégant, rien de vulgaire, sobre, bien coupé, sport sans trop l’être. Une collection mixte qui colle a un univers citadin aussi bien que sportif. Et surtout, il y’a une vraie qualité de produits contrairement a beaucoup de produits « surcôtés » que l’on voit.

-       Quel produit de la gamme recommanderais-tu à ton entourage ? 

Si je ne devais citer qu’un seul produit, je choisis mon coup de coeur, à savoir la parka Victoria. Je la porte en tenue de concours ou en jean, dès que le temps le justifie, et à chaque fois que je la porte beaucoup de personnes me demandent d’où elle vient !

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